Pourquoi et comment les Algériens investissent dans la restauration

Publié le: 29 juillet 2025

Restauration investissement algérie

Un café par-ci, un bar à brioches par-là, s’il y a un secteur qui ne connait par la crise en Algérie, c’est bien celui de la restauration.

Sidi Yahia, 13h, un jour de semaine, difficile de trouver un lieu où vous attabler tant tous les établissements affichent complets. Ce quartier, qui a connu un boom au milieu des années 2010, n’est pas le seul à vivre une croissance en nombre de restaurants. Kouba, Chéraga ou encore Dely Brahim connaissent le même sort.

Alger Centre, longtemps boudée par les enseignes, commence elle aussi à changer de visage avec l’ouverture de Lucas Castello, Laurel ou encore Noor El Hani.

Les différents modèles pour investir dans la restauration en Algérie

Les modèles pour investir : la franchise

Noor El Hani justement, Abra ou encore Frenchy ont opté pour le modèle de la franchise. Un concept qui fonctionne et qui est rodé et une facilité à dupliquer.

Beaucoup se sont engouffré dans ce modèle, à l’image de Rifka et de sa dizaine de fast food Padré, qui doivent lui verser chaque mois un droit de franchise/droit à l’image.

À ses débuts, Frenchy faisait pour sa part la distinction entre ville moyenne et grande ville du pays en ne faisant par payer les mêmes droits d’entrée (7 millions de DZD pour une ville moyenne, à l’image de Béjaïa ou Blida, 10 millions de DZD pour une grande ville).

Les droits d’entrée comprenaient l’utilisation de la marque, le manuel du parfait Frenchy ainsi que l’accompagnement de la recherche de local jusqu’à l’ouverture finale, sans parler de la mise en relation et l’approvisionnement des fournisseurs de la marque.

Les modèles pour investir : l’expansion en organique

D’autres préfèrent se faire les dents seuls et grandir de manière organique, c’est l’exemple de Mega Pizza, l’une des plus grosses chaines du pays.

Après avoir commencé à l’Est du pays du coté de Constantine il y a une dizaine d’années, sa croissance a d’abord touché les villes limitrophes, telles que Batna et Skikda. Il a depuis posé ses valises à Alger il y a un peu moins de 5 ans et rafle tout sur son passage.

C’est également le cas d’El Merssem, qui avec 3 adresses et dans une gamme plus premium, a su séduire et fidéliser sa clientèle, de Chéraga à Alger Centre.

Les modèles pour investir : le rachat

D’autres encore, à l’image de l’influenceur Mohiinoo ont préféré racheter des marques : Tastea, marque de thé glacé, lui appartient désormais. De quoi compléter son portfolio avec Budz, enseigne de burgers, déjà présente à Oran et Mostaganem.

La diaspora et les influenceurs, premiers sur le food !

Karim, entrepreneur installé à Paris, a récemment ouvert un café chic à Alger. Pour lui : « il était important d’offrir à cette nouvelle génération avide de sorties des lieux pensés pour elle ». À la question de savoir, pourquoi investir en Algérie et maintenant, c’est sans détour qu’il nous confie être impressionné par la soif de loisirs et de tiers-lieux. Avant d’ajouter « la restauration vient combler un manque et un lieu où les gens peuvent se rencontrer, quel que soit leur background ».

Et il n’est pas le seul de la diaspora à avoir fait ce pari. Brioch’art, l’art du sushi, l’atelier du pizzaiolo ou encore Oncle Buns, plusieurs enseignes récentes, sont l’œuvre d’étrangers ou de gens issus de la diaspora.

Seuls à pouvoir leur emboiter le pas dans cette course effrénée : les influenceurs.

Mo’Pizza, Budz, Padré, Masagran ou encore SavorLab, les influenceurs et créateurs de contenu ont tôt fait de diversifier leurs revenus et la cible facile est là aussi la restauration.
Mais finalement, qu’est-ce qui attire tous ces profils différents vers ce domaine ?

Les recettes du succès de la restauration en Algérie

La restauration attire car elle permet des revenus conséquents et à court terme. Que ce soit du fast food ou du premium, la formule utilisée en termes de rentabilité est souvent du fois trois.
Un tiers pour couvrir les charges fixes, un autre pour couvrir les charges flexibles et un dernier tiers pour les bénéfices bruts.

Mais attention, la restauration reste également un métier à part entière et se lancer dans l’aventure comporte des risques.

Si vous souhaitez suivre l’un des modèles exposés, veillez bien à vous renseigner au maximum sur tous les aspects liés à cela.