De ces projets de construction colossaux salués dès leur annonce mais qu’on attend toujours, l’Hôtel Golden Palace d’Alger peut être cité comme un très bon exemple. Attendu pour avril 2018, son aboutissement tarde encore et son entreprise suscite un certain nombre de questionnements.
Censé être livré au mois d’avril dernier, c’est au cours de l’année 2005, soit treize années auparavant, que les premières fondations du chantier ont été posées. Si l’on peut comprendre l’intérêt des investissements nationaux dans le secteur touristique, enfant pauvre de l’économie du pays, certains paramètres observables à l’œil nu peuvent piquer l’attention.
Bien que les riverains questionnent le potentiel de rentabilité d’un tel projet, notamment à cause de son emplacement – l’hôtel se situe dans le quartier de Ben Aknoun, aux bords de la RN36 – c’est aussi, et surtout, selon les points de vue, une question environnementale qui se pose si l’on considère la nature environnante qui a dû être supprimée pour la réalisation du projet.
Notons qu’au-delà de paramètres techniques, le chantier du Golden Palace Hotel en est encore à ce jour à son niveau de… chantier. En effet, si la maquette du building a pu vendre du rêve à ses débuts, c’est essentiellement un amas de briques rouges et d’échafaudages que peuvent voir les citoyens, ce qui en soit peut constituer la plus importante des interrogations quant à ce projet toujours pas achevé.
Projet repris à son état au début de l’année, l’hôtel avance à son rythme et devrait être livré à la mi-2019, après plus d’une décennie d’attente.