L’Algérie se dirige-t-elle vers une privatisation totale de la gestion du secteur public ? C’est en tout cas ce que préconise un décret exécutif émis la journée du 9 septembre 2018. Il est désormais possible pour des entreprises privées de se voir confier la gestion d’établissements publics tels que les marchés, les piscines ou les locaux.
Le décret entend faciliter la tâche pour les collectivités locales et permettre de débloquer des bénéfices qui pourront aller dans le sens du Trésor public. Ces mesures peuvent aussi concerner l’Administration, puisque elles autorisent les collectivités à déléguer à des entités relevant du secteur privé la gestion des APC ou d’autres institutions publiques.
Cette dynamique obéit à certaines conditions : l’exploitation des établissements publics en question ne peut dépasser la durée de 30 ans. Par ailleurs, le contrôle des collectivités locales reste présent dans la mesure où les entreprises privées maintiennent une collaboration constante avec elles, ce qui laisse entendre que ces entreprises privées auront une marge d’action qui n’ira pas au-delà de fonctions souveraines.
C’est d’ailleurs dans ce sens que le décret prétend s’appliquer, afin de permettre – selon le Ministère de l’intérieur et des collectivités locales – une plus grande autonomie des collectivités locales dans la gestion et dans les prises de décision.
Source : Algérie Eco